Quelques mots sur Perrefitte

Chiffres clés
Altitude : 588 mètres
Superficie : 867 ha
Constitution : Commune Municipale et Commune Bourgeoise 

Le village, serré entre le Moron et la Montagne de Moutier ferme à l’ouest le val de Moutier-Grandval. Ses premiers habitants ont choisi son implantation au bord d‘un cours d’eau : la Chalière et près d’une voie romaine, Champoz-Moutier-Grandval par la Combe Fabet.

La première trace écrite de l’existence d’un village portant le nom de Pierefitte date de 1295. Il s’agit d’un acte du Prince-évêque de Bâle, Pierre Reich de Reichenstein, relatif à la dîme. Son nom découle du latin petra ficta, soit : pierre plantée ou levée ; ce qui laisse supposer que le lieu possédait un monument druidique (dolmen ou menhir).

Toute l’histoire de Perrefitte a été liée à celle de l’Abbaye, devenue par la suite Prévôté, de Moutier-Grandval ; faisant ainsi partie de l’Evêché de Bâle jusqu’à l’occupation française en 1797, avant le rattachement au canton de Berne en 1815.

Perrefitte fit partie de la paroisse de Chalières-Perrefitte-Champoz. Du village de Chalières, décimé par la peste, il ne resta que l‘église. Cette dernière devenue propriété de Perrefitte dès 1747, fut vendue en 1864 à la paroisse de Moutier avec le terrain attenant, pour en faire un cimetière.

Le nom commun de l’habitant de Perrefitte est le Beutchin (fruit du pommier sauvage).

Les familles bourgeoises du village sont : les Mérillat, Girardin et Grandliénard.

Perrefitte a été longtemps un village essentiellement agricole. La plupart des agriculteurs exploitaient également des champs à la montagne (La Chaivre) où ils possédaient une cabane à foin. Au village, il existait un moulin, une forge et une scierie. On y exploitait la poix. Bien que petit, le village comprenait des familles nombreuses. La classe unique du village a contenu jusqu’à 80 élèves. A une certaine époque, on y trouvait deux auberges ; il y eut également une boulangerie, deux épiceries et une boucherie. Le village a été desservi par la diligence jusqu’en 1919 et l’électricité est arrivée au village en 1912.

Lors de l’arrivée de l’industrie, le travail à l’établi améliora le faible rendement de l’agriculture. Quelques ateliers de finition virent le jour au village. L’attrait des usines du chef-lieu a fait perdre à Perrefitte son caractère agricole. Par contre, il a favorisé son agrandissement par la construction de nombreux immeubles en direction de Moutier.

De nombreuses sociétés ont été fondées au village : gymnastique hommes, chant, théâtre, fanfare, tir, football, ski-club, dont quelques-unes sont encore actives. Les anciens se rappellent de la célèbre course de descente à ski Moron-Perrefitte ainsi que des centaines de skieurs bâlois descendant le fameux Cimetière des bâlois, ou Mass, chaque dimanche après-midi, dans les années 1940. On se souviendra également de la célèbre course de motos Perrefitte-Les Ecorcheresses.

La situation du village de Perrefitte est particulièrement favorable de par sa proximité avec les commerces de Moutier et depuis peu par un accès aisé à l’autoroute. On y trouve un restaurant réputé ainsi qu’une galerie d’art. Pour les amoureux de la nature, le sentier des gorges de Perrefitte réaménagé en 1982 offre une belle occasion de promenade.